Le Concert des Amateurs
Fondée par François Joseph Gossec, cette société de concert ouvrir ses portes en 1769. Souvent hébergée dans l'Hôtel de Soubise (actuellement, cet hôtel abrite les Archives Nationales), elle fut l'une des premières sociétés de concerts financée uniquement par des fonds privés (souscriptions publiques annuelles et donateurs). Ses auditions faisaient concurrence à celle du Concert Spirituel.
Son directeur François Joseph Gossec garda les rênes jusqu'en 1773, date à laquelle le Chevalier de Saint George prit le relais.
Parmi les administrateurs financiers, nous pouvons citer : le Fermier Général Charles Marin de La Haye des Fosses et le Comte Claude François Marie Rigoley d'Ogny.
La Société des Amateurs faisaient exécuter des oeuvres de compositeurs contemporains, des commandes (qui sont éditées avec le sous-titre : Du Répertoire de MM. les Amateurs) et parfois des compositions non publiées.
Le répertoire était riche passant des oeuvres orchestrales, à la musique de chambre et aux oeuvres chorales.Cette société de concert disparut en 1781, sans doute pour des raisons financières. Il semblerait que les Concerts de la Loge Olympique l'ait remplacé.
Le concert des Amateurs proposait douze séances hebdomadaires de Décembre à Mars, où étaient souvent proposées des « avant-premières ».
Au programme, les abonnés ne pouvaient entendre que des oeuvres instrumentales (Le Concert des Amateurs ne possédant pas de choeur) : symphonies, symphonies concertantes, concertos...
En ce qui concerne l'orchestre, Gossec donne les effectifs suivants : 40 violons et altos, 12 violoncelles, 8 contrebasses, flûtes, hautbois, clarinettes, trompettes, cors et bassons.Les commandes du Concert des Amateurs étaient nombreuses, et les compositeurs de symphonies en profitaient largement. Celle-ci était rémunérée « cinq louis d'or » (lettre du 03/12/1777 de W.A. Mozart).
Nous pouvons observer que ce type de concert public, basé sur des souscriptions, achats d'oeuvres, invitations d'artistes réputés, ouvre la voie à une exploitation commerciale du marché libre de la musique qui fait de l'artiste un compositeur à part entière.
©2000-2001 La Musique Française
au XVIIIème siècle
Mylène Pardoen
Tous droits de propriété intellectuelle et industrielle réservés