Biographie et Bibliographie

Robert Merle

Robert Merle est né en 1908 à Tebessa en Algérie. D'abord attiré par la philosophie qu'il juge bien vite un peu stérile, "jeu verbal où l'on ne dit pas nécessairement des choses exactes, mais où on peut être brillant à peu de frais". Il vient de terminer à 93 ans un livre consacré à l'espionnage sous Richelieu. Vaillant homme !!!
Sa participation à la retraite de Dunkerque de 1944, en tant qu'agent de liaison auprès de l'armée britannique, lui fournit la matière de son premier roman, Week-end à Zuydcoote, mis en chantier au retour de trois années de captivité. Paru en 1949, le livre reçoit lePrix Goncourt,, son adaptation cinématographique, avec Jean-Paul Belmondo, remporte un grand succès populaire.

Ayant fait le choix de la voie universitaire, Robert Merle a enseigné dans les facultés de Rennes, d'Alger au lendemain même de l'indépendance, de Toulouse et de Paris-Nanterre où il était en poste en mai 1968. Derrière la vitre, il restitue le climat de cette université nouvelle qui ressemblait alors à un vaste chantier entouré de terrains vagues. En 1969, il demande un congé pour se consacrer entièrement à la littérature. Par sa formation linguistique, il s'intéresse à la communication animale qu'il aborde dans deux romans très rigoureusement documentés : Un animal doué de raison (les dauphins qui parlent) et Le propre de l'homme (la communication avec les chimpanzés).

Eclectique et surprenant M. Merle

Robert Merle fait de brillantes études à Paris : licence de philosophie, agrégation d'anglais, doctorat de lettres (sa thèse portait sur OscarWilde)... il est professeur en lycée puis en Faculté à Rennes, Toulouse,Caen et enfin Paris-Nanterre (il s'y trouvait en mai 1968).
Prisonnier trois années pendant la guerre, il écrit son premier roman, Week-end à Zuydcoote en se remémorant la catastrophique retraite de Dunkerque. Coup de maître : il remporte le Prix Goncourt !Robert Merle entre ainsi directement dans le club des romanciers connus et reconnus par le grand public.
Cela ne l'empêchera pas d'étonner à chaque nouveau roman par les thèmes abordés, en particulier quand il décrira de l'intérieur l'organisation des camps de concentration avec La mort est mon métier, raconté à la première personne par un Waffen SS. Là où Robert Merle commence à nous intéresser plus spécialement, c'est quand il s'aventure sur les plaines de la fiction scientifique : attiré par les problèmes du langage, il consacre deux romans à la possibilités d'une communication entre l'Homme et l'animal : Un animal doué de raison (où des dauphins apprennent à parler), Le propre de l'homme (même chose avec des chimpanzés).
Autre oeuvre proche des thèmes de la science-fiction, Malevil, épais roman qui raconte la survie d'une communauté d'hommes après le grand cataclysme nucléaire. A comparer avec Ravage de René Barjavel, autre roman post-cataclysme, mais plus naïf et moins ambitieux.
Sa dernière oeuvre est une saga historique au succès populaire incroyable, intitulé Fortune de France et qui compte déjà dix volumes... mais là on est plus du tout dans la science-fiction...

Texte emprunté en intégralité à : http://perso.wanadoo.fr/olga.bluteau/ORCULTURE/17aout.htm

Mis à jour le 10/07/03 - Mise en page Maud MERIEUX