Ce qui est dit |
Extrait choisi
" Faire de l'Algérie une terre brûlée, cette promesse ils l'ont tenue au-delà de leurs espérances. J'aimais l'Algérie naturellement comme on aime sa terre natale, la terre où l'on a grandi et rêvé de réaliser ses projets. Ses paysages la rendaient attachante, l'étranger qui la découvre pour la première fois ressent comme un choc devant le charme du pays, ce charme qui n'existe nulle part ailleurs. La terre a modelé ses habitants, gens simples et heureux de vivre. Tout cela construisait une image de bonheur. Le visage de ce merveilleux pays, la guerre et la méchanceté des hommes l'ont défiguré et le rêve est devenu cauchemar. La beauté sauvage des montagnes où l'on respirait un air si pur, fut remplacée par la laideur sinistre d'un paysage incendié, jonché de cadavres, à l'air devenu irrespirable. Derrière chaque rocher, sur chaque mètre carré de terre, stagnait l'odeur de la mort et les traces de sang. Les villages et les douars subissaient un sort comparable. Quant aux grandes villes, superficiellement intactes, l'OAS y avait achevé la tâche entreprise par l'armée. Ainsi, d'une terre d'accueil et de rêve, on avait fait une terre brûlée ". Saïd FERDI . |
Mis à jour le 26 Juin 2001 - Mise en page réalisée par Mylène Pardoen