Maurice Leblanc est né en 1864 à Rouen, où son père était armateur.
1870 : la guerre éclate. Son père le fait embarquer sur un de ses bateaux et l'envoie en Écosse dans un abri plus sûr.
1871 : Il revient un an plus tard et fait ses études à la pension Patry et au lycée Corneille où il est un excellent élève. Plus tard, il s'en affligera encore: « J'avais tous les prix, dira-t-il, et je proclame, avec un romantisme conscient, que c'était déplorable. »
Deux écrivains normands comme lui et qu'il fréquente régulièrement auront sur sa jeunesse (et plus tard, sur son œuvre) une grande influence : Guy de Maupassant et Gustave Flaubert.
Mais, c'est en industriel que Maurice Leblanc débute dans la vie, à la fabrique de cardes Miroude-Pichard.
Les cardes... Maurice Leblanc ignorera toujours ce que c'est. Il s'installe dans son usine, dans le lavabo du grenier et il écrit. Il écrivait, mais sa volonté de devenir écrivain, il la découvrira cependant un jour par hasard.
Il est allé à l'inauguration du médaillon de Flaubert au square Solferino. Il y a là Edmond de Goncourt, Émile Zola, Guy de Maupassant et Mirbeau. Il se mêle à eux, dîne avec eux, prend le train avec ceux qui retournent vers Paris.
Les vieux maîtres écoutent ce jeune homme inconnu qui leur parle du Flaubert qu'il a connu, de celle qui inspira Madame Bovary (la femme de son pharmacien se trouve être précisément la fille de l'héroïne du célèbre roman… )
Enhardi par tant d'attention, Maurice Leblanc va se décider à demander à ces grands écrivains de l'aider, quand Edmond Goncourt, à la sortie du tunnel Sainte Catherine, se met à grogner : « Mes petits amis, j'espère que vous n'allez pas bavarder comme ça jusqu'à Paris, hein ? Moi, je suis crevé. Tous ces trucs d'inauguration me fichent par terre... je dors. Qui aura l'obligeance de tirer le rideau. » Et c'est Maurice Leblanc qui tire le rideau... sur ses projets aussi.
Mais, rentré à Rouen, il avoue à son père qu'il n'a pas la vocation d'un fabricant de cardes et qu'il veut partir pour Paris, où il devient un journaliste « très parisien ».
On le retrouve chroniqueur au Gil Blas, au Figaro, à Comoedia... Il publie un recueil de nouvelles Des Couples, dont Léon Bloy dira : « C'est du Maupassant », et jules Renard « C'est du Flaubert »... sans pour cela que le grand public s'y intéresse.
C'est sans grand succès qu'il publie quelques romans (Une Femme, L'Oeuvre de Mort, Les Lèvres jointes).
Mais Pierre Laffitte, le grand éditeur qui vient de lancer le magazine je Sais tout, lui demande d'écrire pour lui une nouvelle policière dont le héros serait l'équivalent en France de ce que sont à la fois en Angleterre Sherlock Holmes et Raffles. Et c'est ainsi que, sur commande, surgit le premier « Arsène Lupin ».
Maurice Leblanc mourut en 1941 à Perpignan.
J'ai trouvé ce livre très envoûtant, il y a beaucoup de suspense, d'action et d'effet de surprise. Inconvénient : on se pose beaucoup de questions auxquelles on ne trouve de réponse qu'un moment plus tard. Il a été écris à une époque où il y avait beaucoup de descriptions ce qui se ressent dans cette œuvre de M.LEBLANC, c'est ennuyeux et décourageant. Le début du livre est dur à suivre mais cela s'améliore un peu plus tard. On ne connaît pas la clé du mystère à la fin du livre puisque l'histoire comprend deux volumes: -813 la double vie D'Arsène LUPIN -813 les 3 crimes d'Arsène LUPIN. Avantage: Il peut plaire à un large public; puisqu'il y a à la fois de l'aventure, une enquête policière et une histoire d'amour, le tout avec un zeste de suspense et une pointe de surprise; le tout mélangé dans un même livre Alors pour tous ceux qui aiment les trois catégories que j'ai citées, je leur conseille de le lire, ils ne seront pas déçus.
(critique d'Amélie, collégienne)
Arsène Lupin n'est plus à présenter : le plus célèbre, le plus brillant de tous les cambrioleurs est connu de tous. Fidèle à sa légende, il ne cesse au cours du roman de surprendre, de ravir le lecteur. On retrouve dans cette aventure les grands thèmes qui ont fait le succès du personnage : dissimulation et déguisement sont les maîtres mots de ce roman ; les personnages changent d'apparences, d'identité, de fonction aussi facilement que de chemises, jusqu'à apparaître sous les traits les plus étonnants… La logique de la multiplicité est poussée à son comble, et assimile des extrêmes a priori incompatibles. Maurice Leblanc semble avoir adopté le principe qui veut que plus une chose paraît inconcevable, plus elle est crédible aux yeux du lecteur. Cela amène les coups de théâtre les plus incroyables, les révélations les plus foudroyantes, les surprises les plus inimaginables. Tout dans ce roman est tourné vers le plaisir du lecteur, tout est mis en place pour le surprendre ; tu peux toujours réfléchir, chercher à deviner le fin mot de l'histoire, lecteur, tu ne devineras jamais ce que Maurice Leblanc a préparé pour toi.
Dans un style simple, mais dont le rythme incroyablement vif laisse à peine au lecteur le temps de souffler, le romancier nous promène d'assassinats en évasions, de révélations en nouveaux mystères…
En bref, les admirateurs d'Arsène Lupin adoreront, les amateurs de romans policiers aimeront, les autres apprécieront 813 La double vie d'Arsène Lupin, ainsi que sa suite, 813 Les trois crimes d'Arsène Lupin.
(critique de Guillaume, étudiant)
Mr Kesselback un collectionneur de diamant, est retrouvé mort dans sa chambre, ligoté sur une chaise; sur le bureau, la carte d'Arsène Lupin. Le gentleman cambrioleur l'a-t-il tué, lui qui ne tue pas mais vole ?
Bizarre, surtout que rien ne semble avoir disparu. Le commissaire Lenormant mène l'enquête, mais les preuves disparaissent au fur et à mesure qu'il avance. Le tueur est toujours dans l'hôtel. Tour à tour plusieurs de ses collègues policiers sont retrouvés morts, tous de la même façon que Kesselback, d'un coup de couteau dans la gorge. Le tueur échappe à la police… Qui est-il ? Pourquoi Kesselback a-t-il été tué ? Que représente ce mystérieux chiffre, 813, retrouvé dans la chambre de la victime ? Autour de ce mystère de puissants personnages s'affrontent, et la police n'est pas au bout de ses surprises…
Cette aventure se déroule dans la France du début du siècle, dans et autour de Paris, lieux qui prennent une résonance toute particulière dans cette œuvre : portes dérobées, passages secrets, souterrains mystérieux, fausses cloisons… Dans cette ville, dans les demeures qui l'entourent, les murs n'en sont, rien ne correspond à son apparence. C'est au milieu de cette atmosphère où rien n'est certain, où tout est possible, que vont s'ébattre et se battre de nombreux personnages, dont voici les principaux :
M Kesselback : riche diamantaire sud africain, il détient un mystérieux secret qui sera sa perte ; c'est en effet à cause de ce mystère qu'il se fait assassiner.
Arsène Lupin : le célèbre gentleman cambrioleur est déjà connu de son public. Inventif, rusé, malin, sa puissance semble ne pas avoir de limites. Passé maître dans l'art du déguisement, il est partout, il est au courant de tout ce qui se trame autour de cette sombre affaire. Il n'ignore que deux choses : l'identité de son ennemi et le fin mot de l'histoire. Par de fréquents communiqués à la presse, il se fait connaître et aimer de l'opinion publique, qui plébiscite ce voleur au grand cœur ; au passage, cette notoriété lui permet de nombreux pieds de nez aux forces de police lancées à ses trousses.
M Lenormand : chef de la sûreté à Paris, cet ancien commissaire du gouvernement aux colonies est un policier remarquable. Il arrive toujours à trouver la solution aux problèmes que lui pose Lupin, mais, malheureusement pour lui, toujours légèrement trop tard. Son flair de fin limier lui a permis de gravir les marches hiérarchiques sans rencontrer d'obstacles ; aurait-il enfin trouvé une enquête, et un adversaire, à la hauteur de son génie ?
Le baron Altenheim : ennemi d'Arsène Lupin, ce baron autrichien, qui, comme son ennemi opère sous différents noms d'emprunts, n'hésite pas à recourir à la violence pour arriver à ses fins. Intelligent, calculateur, dénué de tous scrupules, il constitue un réel rival, voire un danger, pour Lupin et ses amis.
Le prince Sernine : prince russe, son rôle apparaît trouble dans cette enquête ; il aide aussi bien la police, Lenormand et ses adjoints, que les amis de Lupin, desquels il devient vite proche. Quels intérêts peut-il avoir dans cette intrigue ? Son identité elle-même paraît incertaine ; qui est-il réellement ? Que veut-il aux amis de Lupin ? Pourquoi tente-t-il de les protéger, notamment Geneviève, que Lupin considère un peu comme sa propre fille ?
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