Accueil Lire ensemble | Les pages 2001-2002 | Département Lettres |
Cette définition du désert a été extraite dans le dictionnaire : le Petit Larousse en couleurs, 1985, Larousse, 1665p.
C'est une région caractérisée par une grande sécheresse ou par une température moyenne très basse entraînant la pauvreté extrême de la végétation et une très grande faiblesse de peuplement. Le désert est ainsi une zone inhabitée, très sèche, aride où de brusques variations de température sont présentes. Donc, la nature et par conséquent la nourriture ne peuvent exister dans ce lieu aride.
Chaque citations littéraires appartiennent à l'Encyclopédie de Paul Robert, le Grand Robert, dictionnaire de la langue française, 1991, Alain Rey, 1043p, volume 3 : Couv-Ento.
« Tu sais ce que c'est que le Tanezrouft, le plateau par excellence, le pays abandonné, inhabitable, la contrée de la soif et de la faim. Nous étions en cet instant engagés dans la partie de ce désert (…) »
Pierre Benoît, l'Atlantide, XIX, p294
Ces trois petites sous parties ont été trouvées dans le site : http://perso.wanadoo.f/denepoux/desert/
Le désert existe principalement du fait de l'existence du climat du même nom. Ce climat est dans la majeure partie des cas, sec et très chaud, mais ces deux phénomènes s'expliquent facilement. La sécheresse des déserts fait qu'il n'y a pas d'humidité dans l'air c'est-à-dire pas de nuages qui dans tout autre climat du globe tiennent un rôle de régulateur thermique. Ils doivent absorber une partie de l'énergie calorique du soleil le jour évitant ainsi des chaleurs trop étouffantes. Ils retiennent cette même énergie la nuit afin de garder une température douce et non glaciale ; or cette absence de nuage fait que le soleil tape directement sur le sol des déserts et les dessèche encore plus. Cela dit la nuit, la température chutant de beaucoup (passant des fois de +72°C à -10°C) permet à un léger gel de se former et de faire au petit jour une rosée vitale à certaines espèces animales et végétales. La sécheresse (moins de 100mm/an de précipitations) par contre est due le plus souvent à des situations géographiques proches des hautes montagnes qui font l'effet de mur contre les vents, dépressions et anticyclones tout autant.
* Le sable est formé de petits cristaux de quartz arrachés à des blocs de granite. Il peut ensuite être comprimé et il peut ainsi former du grès, qui est à son tour érodé et émietté. Le vent soulève et emporte les particules de sable, et les entasse en forme de dunes. Il façonne la surface de la "mer de sable" qui constitue certains déserts, en y soulevant de petites ondulations ou de grandes vagues.
* Les dunes de type, "seif" sont de longues accumulations de sable, séparées par des couloirs de roches nues. Elles peuvent atteindre 40 m de haut, 600 m de large et 400 km de long. Elles sont dans l'ensemble parallèles au vent, mais sa direction parfois déviée peut les découper. Les vents de direction constante produisent des dunes en forme de croissant, appelées paraboliques quand leur creux est face au vent, et barkhanes dans le cas contraire. Les barkhanes sont des dunes isolées, que le vent fait progresser.
Il y a aussi des dunes de type longitudinal ou transversal. Les dunes longitudinales sont formées par un vent violent et de direction régulière qui déplace le sable fin et le plus gros : ce vent creuse des couloirs parallèles à sa propre direction. Si le vent de direction régulière est modéré et ne déplace que le sable fin, il forme des dunes transversales. Ses tourbillons au contact du sol font basculer les gros grains de sable et soulèvent le sable fin derrière eux, ce qui produit des ondulations transversales en forme de rides.
* De plus, des dunes se déplacent bel et bien à travers les déserts et également vers les pays où des zones non pas été encore conquisent par le désert. Cela dit, il y a tout de même une question qui se pose : comment font-elles ces dunes de sable pour pouvoir ainsi se déplacer à travers le désert, par quel miracle ? Mais, cela n'a strictement rien d'un miracle leur déplacement est tout simplement dû aux vents. Effectivement, ceux-ci balaient continuellement le globe terrestre et ils entraînent avec eux des masses de sable non fixées aux dunes (qui ne sont d'ailleurs fixées nulle part) ils les poussent pour les redéposer un petit peu plus loin et recréer ainsi une nouvelle dune montrant l'éphémère paysage désertique. Dans le désert du Namib, le vent déplace progressivement les dunes en projetant inlassablement le sable de la face antérieure au-dessus des crêtes qui paraissent fumer.
Dans les autres phénomènes climatiques, il y a aussi les mirages. C'est un phénomène d'optique dû à la superposition de couches d'air froid et d'air chaud sur grande étendue plane dépourvue de végétaux (désert, banquise, océans) En fait la cause de ce phénomène est que sur un sol surchauffé, surmonté de couches d'air froid et d'air chaud, des rayons lumineux s'inclinent vers le sol. Ce qui donne à l'observateur l'impression d'être sur une hauteur, mais lui donne également l'impression de voir les choses à l'envers. Mais attention, toutes les choses (objets animaux) vues en mirages sont réelles, mais aussi très lointaines.
Je me suis servie du dictionnaire des symboles pour cette petite sous partie : Jean Chevalier, Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles, 1997, Robert Laffont, Jupiter, 1060p.
Le désert est essentiellement le symbole de la solitude et de la recherche de soi. Effectivement, il est symbole de solitude car le désert propose une terre aride, désolée, sans habitants. En effet, il est le cœur, le lieu de la vie érémitique intériorisée. Il évoque également l'immensité, une quête individuelle comme spirituelle. Il peut être le désert de l'âme, en étant le vide, le néant de la solitude :
« Étranger parmi des étrangers, dans une vie étrangère à toute espérance, voilà ce que le solitaire rumine d'être et l'image qu'il se forme de la destinée humaine, quand il s'assied dans l'auberge de la plus noire solitude, qui est le désert des hommes »
André Suarès, Trois hommes, VII, p167
L'ambivalence du symbole est éclatante, à partir de la seule image de la solitude : c'est également la stérilité, sans Dieu ; c'est la fécondité, avec Dieu, mais due à Dieu seul. Le désert révèle la suprématie de la grâce : dans l'ordre spirituel rien n'existe sans elle ; tout existe par elle et par elle seule.
J'ai trouvé cette image dans le site :
http://www.arte-ti.com/hebdo/dessouscartes/19991023/ftext/start.html
Il est le plus vaste désert du monde. Il se trouve en Afrique, s'allongeant sur 5000 km de l'Atlantique à la mer Rouge et sur 2000 km du pied méridional de l'Atlas et du littoral de la Méditerranée Orientale à une ligne joignant St Louis à Khartoum, limite septentrionale du climat sahélien. De part et d'autre du tropique du Cancer, il s'étend sur le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, l'Egypte, le Soudan, le Tchad, le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Sahara Occidental.
L'unité du Sahara est due à la sécheresse extrême du climat, qui rend les cultures impossibles en dehors des oasis. Mais le relief présente des aspects variés : au centre et à l'Est, les grands massifs montagneux, en partie volcaniques, du Hoggar, de l'Aïr et du Tibesti ; au Nord, les dunes du Grand Erg ; dans de nombreuses autres régions, de vastes plaines et des plateaux couverts de pierre (les regs).
Malgré l'ouverture de voies modernes de pénétrations, les progrès de la sédentarisation, le Sahara demeure encore le domaine des grands nomades éleveurs de chameaux (Maures et Touaregs). Les richesses du sous-sol (fer de Mauritanie, pétrole de Libye et d'Algérie) n'ont que très localement transformé l'économie du désert.
Zone d'aridité très nettement plus prononcée dans le Sahara Oriental (désert Libyque), caractérisée par la rareté et l'extrême irrégularité des précipitations (- de 100 mm), elle comprend 2 centres de minimums, le Tanezrouft et le Fezzan (- de 20 mm annuels). L'évaporation y est encore amplifiée par des vents, tandis que l ‘amplitude thermique (diurne et annuelle) est fort importante (jusqu'à 66 à In Salah). Ces brusques variations de température entraînent en plus de l'érosion éolienne une désagrégation mécanique des roches. Le relief du Sahara est un socle massif très anciennement consolidé. Il est recouvert de terrains sédimentaires, est constitué de cuvettes (Tafilalet), de plateaux (Ennedi, Tademaït et Tassili) ou hamadas (Ténéré), d'amoncellements de pierres ou regs (Tanezrouft), d'amoncellements de sable ou ergs ainsi que de massifs cristallins (Adrar et Iforas) et volcaniques tertiaires, plus humides (Aïr, Hoggar et Tibesti) au centre et au sud. Milieu hostile à l'homme, le Sahara est une terre de contact entre la race blanche (Arabes et Berbères) et la race noire. Les Sahariens (Maures, Touaregs, Toubous et aussi Mzab) se répartissent en deux groupes, les nomades pasteurs et les agriculteurs sédentaires dans les oasis. L'existence de celles-ci est liée à la présence de l'eau, des nappes phréatiques (puits artésiens), des écoulements souterrains (foggaras…) et à l'utilisation des cures des oueds (barrages d'épandages). La culture essentielle est le palmier-dattier qui protège les cultures vivrières (légumes, fruits et céréales). Aux ressources traditionnelles des oasis (très localisées) et des exploitations de sel (Taoudenni) se sont ajoutées celles du secteur minier et des hydrocarbures transformant des portions de désert. Principaux gisements : pétrole (Edjelé, Hassi Messaoud et Zelten) ; gaz naturel : Hassi R'mel ; uranium : Aïr et Arlit ; minerai de fer : Djebilet et Idjil ; minerai de cuivre : Akjoujt, charbon : Kenadsa.
Cette image se trouvait dans le site : http://zoumire.free.fr/tt/sahara/sahara.htm
Ces trois petites sous parties ont été trouvées dans le site : http://perso.wanadoo.f/denepoux/desert/
Il y a aussi d'autres phénomènes climatiques liés aux déserts comme les retombés de poussières Sahariennes en Europe et partout dans le monde. Ce phénomène est dû principalement au fait que le Sahara étant excessivement chaud, les poussières s'élèvent très haut dans le ciel et sont ainsi facilement prises dans des courants d'air traversant la Méditerranée, l'Atlantique ou autres grandes étendues maritimes jusqu'au prochain continent. On a conté plus de 260 millions de tonnes de poussières Sahariennes dont 146 millions tombent dans l'eau durant leur traversée et 60 millions reviennent en Afrique. Il y a donc 50 millions de tonnes qui arrivent sur cet autre continent provocants ainsi des pluies rouges ou des neiges colorées. Le départ des poussières sahariennes traduit par la formation d'un tourbillon à axe vertical même par temps calme.
L'abondance des fossiles et de l'outillage néolithique atteste une ère de vie foisonnante du Ier au IIe millénaire. Les Arabes s'infiltrèrent au Sahara à partir du VIIe siècle, implantant l'Islam. Le Sahara fut, dans sa majeure partie, conquis par les français à la fin du XIXe siècle : en 1894, ils prirent Tombouctou, en 1902, ils obtinrent la soumission des Touaregs.
J'ai trouvé cette image dans le site :
http://www.arte-ti.com/hebdo/dessouscartes/19991023/ftext/start.html
Les Espagnols organisèrent à partir de 1884, leur colonie du Sahara Occidental.
Cette partie évoquant les caractéristiques du Sahara est issue de l'Encyclopédie de Paul Robert, le Grand Robert, dictionnaire de la langue française, 1997, Alain Rey, 1018p, volume 8 : Raiso-sub.
Le Sahara Occidental est situé à 150 km des Iles Canaries. Il s'étend sur plus de 250 mille km entre le Maroc au Nord, l'Algérie à l'Est et la Mauritanie au Sud.
C'est le territoire correspondant à l'ancien Sahara espagnol ; 266 000 km, 76 000 h.
Le Sahara Occidental fut province espagnole de 1958 à 1976. En effet, il est créé en 1958 et est formé par la réunion de l'ancien territoire de la Saguia el-Hamra au Nord et du Rio de Oro au Sud. Bordé par l'Atlantique, elle est limitée au Nord par le Maroc, à l'Est par une parcelle de l'Algérie et la Mauritanie qui la limite également au Sud 266 769 km, 152 000 hab. (1978). En bordure du Sahara, cette région aride a pour ressources essentielles la pêche côtière et l'élevage (ovins et chameaux).
La zone septentrionale autrefois rattachée à la province du « Maroc espagnol méridional » a été remise au Maroc en 1958. Dès lors, le Maroc et la Mauritanie (nov. 1975) stipulèrent la fin de la présence espagnole pour février 1976 et le partage du territoire entre le Maroc et la Mauritanie. L'Algérie s'y opposa, soutenant le Front Polisario de libération qui proclamait, le 28 février 1976, la « République arabe sahraouie démocratique » (reconnue par l'O.U.A en juillet 1980). En 1979, un accord de paix fut signé à Alger entre le Polisario et la Mauritanie qui renonçait au Tiris el-Gharbia. Cette région fut alors annexée par le Maroc.
Ainsi, partagé entre la Mauritanie et le Maroc, malgré l'opposition armée du Front Polisario qui y a proclamé la naissance d'un Etat Sahraoui indépendant, le Sahara occidental, après son évacuation par la Mauritanie en 1979, est uni au territoire marocain.
Toute cette partie du Sahara fut écrite par Maïna, après la lecture de Courrier Sud.
L'intrigue
À travers le thème du courrier effectuant ses envois par avion ; Saint Exupéry nous brosse le portrait de Jacques Bernis. C'est homme solitaire fuit la vie et ses responsabilités à bord de son avion. Mais sa vie prendra un tournant inespéré lorsqu'il rencontrera Geneviève, une femme mariée dont il tombera amoureux. Ils s'échapperont tous deux de leur condition et partiront à l'aventure. Bernis tentera de vivre « normalement », et Geneviève de s'adapter à cette nouvelle vie dépourvue de confort. Cependant à la suite d'une grippe, Bernis prend conscience de ce changement radical de vie pour Geneviève et le manque de confort que sa vie implique. Il se rend ainsi compte qu'il s'est trompé et décide de ramener Geneviève à son mari. Bernis se réfugie donc dans son avion qui semble le réconforter que partiellement. En effet, car il se heurte de nouveau à la solitude. Il tentera ainsi peu après de retrouver Geneviève et il s'apercevra qu'elle est gravement malade et qu'elle va mourir. À l'annonce de cette terrible nouvelle, Bernis fuit encore à bord de son avion et s'écrase peu après dans le désert.
Les thèmes
Saint Exupéry à travers le thème du vol nous peint l'existence bouleversante d'un homme solitaire qui grâce à l'amour s'élèvera vers des espérances inconnues. Cependant, Courrier Sud, ne retrace pas seulement une histoire d'amour amère, il suggère également un hymne à l'amitié. En effet, puisque son meilleur ami qui connaissait également Geneviève, tente de nous éclairer sur la complexité du personnage de Bernis. Il nous relate essentiellement de la tendre amitié qui les unissait. Nous nous trouvons ainsi portés par le personnage principal, émus par sa solitude, sa fascination pour le désert et sa fuite du quotidien relatée par l'avion. Nous nous rendons aisément compte que cette oeuvre possède un écho autobiographique, ce qui la rend d'autant plus touchante à nos yeux. Notamment ce que nous pouvons évoquer comme une vision prophétique de l'auteur : son accident d'avion où il trouvera la mort.
La notion de Temps et d'Espace
Nous pouvons retrouver deux temps : celui de l'avion et celui du désert. L'avion est le temps de la liberté d'esprit pour Bernis, où le temps ne s'est arrêté que pour lui. C'est ainsi un temps optimiste car il lui appartient pleinement. Le temps de l'avion est un refuge pour Bernis, il est synonyme de bien être. Puis, nous pouvons constater le temps du désert qui est celui de son inconscient, de sa solitude et de sa tristesse. C'est la partie de lui qui n'est pas satisfaite de sa vie. Et comme le désert lui-même, elle se révolte : tempête…Bernis luttera contre sa vraie nature et contre la solitude en rencontrant Geneviève et en abandonnant ainsi son avion et le désert. Mais, il sera de nouveau poussé vers ses deux éléments qui composent sa vie. Puisque après la rupture avec Geneviève, il retrouvera son avion, seul réconfort de sa vie et s'écrasera dans le désert comme pour dire que la cause de sa mort est la solitude. Le désert est un temps ainsi plutôt pessimiste car il contraint Bernis a affronté la vie et ses émotions ce qu'il refuse.
Comme il existe deux temps, il existe deux espaces dans Courrier sud : l'un dans les airs grâce à l'avion et un autre qui est sur la terre : le désert.
Tout d'abord, l'avion est le refuge du personnage principal Bernis. Il est symbole de liberté et il est le lieu où Bernis se sent en sécurité, en confiance et où il peut être lui-même. L'avion lui permet de voler dans des airs inconnus et de retrouver sa propre nature.
Saint Exupéry et le Sahara
En hommage à Saint-Exupéry, à cet homme amoureux du Sahara, avide de rêve et d'aventure, je lui dédie ce thème.
Mis à jour le
Accueil Lire ensemble | Les pages 2001-2002 | Département Lettres |