Maurice Leblanc est né à Rouen le 11/11/1864 d'une famille bourgeoise.

IL fait ses études à la pension Patry et au lycée Corneille où il est excellent élève.

Dans sa jeunesse, il fréquente régulièrement deux écrivains qui auront sur son œuvre une grande influence : Guy de Maupassant et Gustave Flaubert. Mais c'est d'abord en industriel que Maurice Leblanc débute dans la vie, à la fabrique de cardes Miroude-Pichard. Cependant, rentré à Rouen, il avoue à son père qu'il n'a pas la vocation d'un fabricant de cardes et qu'il veut partir pour Paris.

On le retrouve alors chroniqueur au Gil Blas, au Figaro, à Cormoedia et fréquente la faune artistique du Chat noir. Il publie un recueil de nouvelles : Des couples (1890) et quelques romans : Une femme (1893), L'œuvre de mort (1896), Les lèvres jointes (1899), sans grand succès. Mais Pierre Laffitte, le grand éditeur qui vient de lancer le magazine Je sais tout, lui demande d'écrire pour lui une nouvelle policière dont le héros serait l'équivalent en France de Sherlock Holmes en Angleterre. Et c'est ainsi que, sur commande, surgit ce qui va devenir l'un des personnages les plus célèbres du roman populaire : "Arsène Lupin" qui obtient immédiatement un grand succès.

Ce personnage n'a finalement plus rien à voir avec le détective modèle : c'est le gentleman cambrioleur, audacieux, impertinent, qui porte secours aux faibles et ridiculise les bourgeois.

Dix-sept romans, trente-huit nouvelles, trois pièces de théâtre vont populariser ce héros que tout le monde connaît et dont le succès dure encore.

Mais cette immense popularité du gentleman cambrioleur éclipse le reste de la production de son créateur, qui a laissé d'autres ouvrages non dénués d'intérêt : outre des romans mondains teintés d'érotisme léger (L'image de la femme nue, 1934 ; Le scandale du gazon bleu, 1935), il faut mentionner un roman pour enfant : La forêt des aventures, 1932, d'excellents récits où l'auteur imite non sans ironie le style du cycle Lupin (Dorothée danseuse de corde, 1923 ; La vie extravagante de Balthazar, 1925), et deux très curieux romans d'anticipation dont Les trois yeux, 1919 et Le formidable événement, 1920, qui décrit les conséquences d'un tremblement de terre ayant rattaché l'Angleterre au continent.

Le succès d'Arsène Lupin accompagnera Maurice Leblanc toute sa vie, jusqu'à son décès en 1941 à Perpignan où il s'était réfugié pour fuir l'occupant.