Agnès Desarthe, analyse avec finesse, subtilité et humour, les problèmes que rencontrent les enfants de divorcés. En effet, elle aborde leurs souffrances morales liées à leur désarroi, leur solitude. Ils intériorisent leurs sentiments et sombrent dans une profonde déprime qui les coupe de leur famille, de leurs amis. Mais l'auteur prête à Louis un rôle qui permet à tout enfant de s'identifier à lui. Il rencontre de multiples obstacles, mais il semble avoir confiance en la vie et pense qu'un jour tout s'arrangera, d'où le côté positif de l'oeuvre. L'auteur parvient à cerner le mal-être de ces adolescents, elle les présente comme des victimes qui pâtissent des erreurs de leurs parents. Désorientés par ce nouveau mode de vie, parents et enfants se cherchent d'autres repères et l'entente familiale est modifiée et parfois disparaît.
En outre, le jeu autour du titre de par son ambiguïté revêt diverses interprétations. Lorsque nous avons choisi ce livre, Je manque d'assurance renvoyait selon nous à une absence de confiance en soi, un doute systématique. Certes, ce point est mis en exergue car Louis cogite beaucoup, mais l'aspect matériel de l'assurance surprend le lecteur. En effet, Agnès Desarthe en s'amusant avec les mots déjoue quelques peu nos attentes, ce qui excite davantage notre curiosité.