Politique
En étudiant l'une des réactions possible d'un monde post-atomique à travers une microsociété, Robert Merle nous invite à réfléchir sur un système, sur une attitude, sur la survie. Cela nous amène directement à nous interroger sur nous et sur le monde en général.
C'est en revenant aux fondements ou plutôt en allant vers un refondement que Robert Merle expose la formation des sociétés. On retrouve dans Malevil, les deux grands corps qui ont joué et jouent encore dans d'autres pays le rôle le plus important, c'est à dire l'Eglise (et à travers elle toute institution religieuse puissante) et l'armée. Mais il aborde également le système démocratique et d'assemblée à travers la communauté de Malevil.
A la fin de l'ouvrage, l'idée que n'importe qui ne peut pas gouverner, qu'il faut une personnalité forte à laquelle se rallier est implicite.
La réflexion sur les armes et l'équilibre de la terreur qui ne dément jamais et est même rétablie à la fin nous amène à nous interroger sur une fatalité probable de la permanence d'éléments de destruction.
société
La réflexion sur la notion d'amour est aussi évoquée: elle se dispute avec la notion de partage (il n'y a d'abord qu'une seule femme jeune à Malevil) lors d'une situation ou chacun désire le plaisir et la survivance de l'espèce humaine par sa descendance. C'est pourquoi il est décidé que les enfants ne peuvent porter le prénom de leur géniteur potentiel et n'appartiennent à personne.
Malevil est un ouvrage sur une culture, un art de vivre, une vision de la société qui nous permet d'avoir un point de vue global mondial à partir d' un échantillon qui nous est donné.