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Dernière mise à jour le 17/12/07

Recherches et études en cours

La DMDTS (Direction de la Musique, de la Danse, du Théâtre et des Spectacles du Ministère de la Culture et de la Communication), dans le cadre du programme 2006 du « Temps des Arts de la Rue » a engagé un appel à projet portant sur des « Etudes analytiques sur les esthétiques des arts de la rue ».

Cet appel à projet a été remporté par le réseau « Arts de Ville ».

 

Le cahier des charges de cet ensemble d’études est formulé comme suit :

« Dans le cadre du « Temps des arts de la rue », le ministère de la culture et de la communication souhaite mieux connaître les enjeux esthétiques des arts de la rue.

Le présent marché a pour objet la réalisation de plusieurs études analytiques sur les esthétiques des arts de la rue.

Les candidats pourront mettre en œuvre une ou plusieurs approches scientifiques (sémiologie, histoire, philosophie, anthropologie, sociologie, etc.).

Les finalités de ce marché et les investigations possibles des différentes études sont :

  • Identifier les sources et références artistiques (théâtre d’intervention, tradition saltimbanque, dadaïsme, situationnisme, agit-prop, etc.).

  • Analyser les contenus et les dispositifs (déambulatoire/fixe ; public convoqué/intervention impromptue, etc.).

  • Mettre en évidence les valeurs portées par les individus et les groupes se réclamant de ces formes artistiques (catégories esthétiques et éthiques).

Il s’agit notamment d’explorer en quoi ces éléments ont permis de construire l’identité de ce mouvement en tant que discipline artistique à part entière.

L’ensemble de ces études devra permettre de mieux cerner les critères d’appréciation en usage au sein de ce secteur, en partant d’une interrogation des multiples principes, voire codes, qui se sont forgés au cours des trente dernières années (espace public, nouveaux rapports au public, gratuité, etc.).

Compte tenu de la très grande diversité des domaines artistiques mobilisés dans ce secteur, les analyses gagneront à se centrer sur une thématique particulière (la machine, le feu, le jeu des comédiens, les messages politiques, la publicité, le multimédia, etc.), fût-elle transversale à plusieurs disciplines (théâtre, danse, conte, cirque, etc.).

L’approche comparative en terme d’histoire, de formes et de conventions artistiques apporterait un éclairage intéressant à ces analyses ».

 

Le déroulement de la recherche :

La recherche, intitulée "les esthétiques des arts urbains", a mobilisé une vingtaine de chercheurs du réseau.

Elle a fait d'abord l'objet d'un séminaire contributif qui s'est déroulé en octobre 2006 à la Sorbonne (Cf. document téléchargeable), avec l'appui de la promotion 2006-2007 du Master Projets Culturels dans l'Espace Public de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

A l'issue de ce séminaire, et rendant compte du cadre méthodologique de la recherche, un rapport intérmédiaire a été rendu en novembre 2006.

Le rapport final de cette recherche a été présenté en novembre 2007.

 

Rapport final de l'ensemble d'études sur les esthétiques des arts urbains

 

 

 

Recherche sur les esthétiques des arts urbains

 

Généalogie, formes, valeurs et significations

Avant-propos

La présente recherche a été menée dans le cadre d’un appel d’offre du Ministère de la Culture et de la Communication portant sur différentes études couvrant le champ des esthétiques des arts de la rue.

Le réseau « Arts de Ville » (Réseau de recherche international : Développement culturel et espace public urbain) a proposé une réponse collective à cet appel d’offres. Ce réseau a été créé en 2006, dans le contexte d’une opération nationale sur trois ans concernant « le temps des arts de la rue », opération qui s’est donnée comme programme de consolider et d’aider au développement d’un secteur peu encore pris en compte par les politiques culturelles publiques.

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Présentation de la recherche

Cadre problématique initial

Le présent document constitue le rapport final d’une série d’études engagées en réponse à l’appel d’offres de la DMDTS sur « les esthétiques des arts de la rue ».

Les sujets de ces études, sous l’angle des esthétiques, couvrent essentiellement trois champs : celui de leur dimension historique ou plus exactement généalogique, celui des formes et des dispositifs qu’elles recouvrent, celui, enfin des représentations, des valeurs et significations auxquelles elles renvoient.

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I. Une histoire du champ (Philippe Chaudoir)

Sans doute faut-il le redire ici, mais retracer l’histoire d’un champ artistique, somme toute encore en voie de consolidation, nécessite quelques précautions.

Ces précautions s’imposent d’abord parce que, comme nous l’avons évoqué, l’histoire constitue un enjeu contemporain pour les acteurs eux-mêmes. En effet, on sait en quoi elle est un opérateur de légitimité au plan des hommes, des structures et des institutions mais également des formes et intentionnalités esthétiques.

I.1. Des caractéristiques stabilisées

Une citation extraite de « l’auto-histoire » du Cirque Plume met bien en évidence l’entrecroisement entre influences politiques et esthétiques, contexte de l’émergence d’un désir artistique, événements marquants ou mobilisateurs et éléments de structuration, voire d’institutionnalisation.

« En 1980, tous ceux qui vont créer le Cirque Plume participent au sein de diverses compagnies à "La falaise des fous", mythique festival jurassien fondateur du renouveau des arts de la rue. Puis nous créons des spectacles de rue, mélangeant déjà la musique aux techniques de cirque, au boniment, au théâtre, à la danse, que nous donnons dans les fêtes rurales, les rues des villes et les petits théâtres. La manche en été, sur les places publiques, complète notre économie modeste et remplit nos têtes du romantisme nomade de la Strada, du Capitaine Fracasse et autres hercules sur la place […. ]

Au regard des ruines des espérances politiques, après Sartre, Guy Debort, LIP, les fêtes sur le Larzac, les spectacles du Bread & Puppets Theater, Gong, Soft Machine et Grateful Dead, l’herbe à nigaud, le Grand Magic Circus, les manifs, les belles années de la révolution sexuelle, les copains partis si tôt, ceux qui n’ont pas trouvé à enchanter leur vie et sont passés de l’autre côté, …nous cherchons un chemin buissonnier.  »

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Un théâtre en crise

Des modes d’intervention issus des arts plastiques

Des saltimbanques réunis…

L’entrée dans le champ professionnel de la diffusion

« Préhistoire » d’un genre : expérience et manifeste (1965-1978)

Le temps des historiques (1979-1989)

La seconde génération (1990-1993)

Les arts de la rue : un secteur constitué (1994-2003)

L’après crise de l’intermittence…

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I.2. Des approfondissements nécessaires

I.3. Mais qui supposeraient des investigations complémentaires

Le rapide panorama qui vient d’être esquissé concernant les compagnies met en évidence la nécessité de procéder dans l’avenir à de nécessaires approfondissements. Si, comme nous l’annoncions, on peut avoir une certaine garantie qu’ont existé un certain nombre de paliers, il reste à mieux identifier ce qui a pu, notamment du point de vue des esthétiques, mais aussi de la formation des valeurs, les spécifier.

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En synthèse : homogénéité corporative, connivences et divergences générationnelles (Michel Crespin)

Pour illustrer cette démarche, on développera d’abord l’exemple du travail mené par Michel Crespin sur la recension de paroles d’acteurs. On insistera ici sur les présupposés et la méthode de collecte, sachant que l’ensemble des matériaux déjà recueillis n’a fait l’objet que d’un traitement rapide.

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Une étude de cas : l’été Romain (Giada Petrone)

Il n'existe pas encore d’étude approfondie sur l'Eté Romain. Ma recherche se base sur le dépouillement de toute la presse de l'époque et sur quelques interviews filmées que j'ai réalisé avec certains des protagonistes de l’époque. L'argument est vaste, articulé et riche de thèmes à développer. Dans ce rapport, je me limite à en tracer l'histoire, en soulignant les évènements les plus intéressants et à mettre en évidence les liens avec les Arts de la rue français.

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I.4. Continuités, filiations, ruptures

Le mouvement des «Arts de la Rue», même s'il s’est proposé, pour un temps d’être un renouvellement de la tradition festive, et continue souvent d’être interprété de la sorte, n’y puise pas, en réalité, ses seules références. En dehors du fait que celles-ci procèdent souvent d’une réinterprétation parfois éloignée des conditions originelles du développement de la fête, c’est finalement plus autour d’un corpus qui est celui des interventions artistiques en espace urbain qu’il nous paraît plausible de trouver des éléments originaires.

Les filiations artistiques des années 60

Les proximités déniées

L’apport esthétique des années 90 : des modifications du rapport à l’œuvre trans-artistiques

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I.5. Un impact des politiques culturelles et de l’économie du spectacle vivant sur la production des esthétiques

Au-delà des dimensions politiques (philosophiques) et esthétiques, reste à mettre en évidence la manière dont ces arts se sont intégrés dans le champ culturel, en particulier dans leur rapport au public et dans leur inscription dans les politiques culturelles publiques.

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II. Les composantes morphologiques de la question esthétique : écrire pour l’espace public ?

L’analyse historique nous a permis de dégager un certain nombre de principes d’action qui paraissent être au fondement d’une « écriture » artistique singulière (Cf. des caractéristiques stabilisées mais également continuités, filiations et ruptures). En tant que tels, ces principes ne constituent pas nécessairement des modes opératoires mais ils conditionnent largement le rapport aux formes produites, à l’environnement dans lequel se déroulent les spectacles et le sens qui s’en dégage.

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II.1. Le public au cœur de cette question : les relations acteurs-spectateurs dans les arts de la rue comme analyseur des esthétiques (Anne Gonon)

Le savoir empirique et intuitif des artistes et professionnels du secteur des arts de la rue nourrit depuis plusieurs décennies une idée devenue tout à fait consensuelle au sein de ce secteur : il se passe quelque chose de particulier pour le spectateur au cours d’une représentation théâtrale de rue. Le contexte d’exécution, les dispositifs, le mode de jeu, le rapport au texte, la transdisciplinarité… de nombreux partis artistiques contribuent à faire des arts de la rue un champ artistique à part entière dont les contours et singularités doivent encore être définis, affinés, analysés.

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II.2. Mythologie du spect’acteur : les formes d’interaction entre acteurs et spectateurs, comme révélateur d’esthétiques relationnelles (Serge Chaumier)

Poncif des arts de la rue, leitmotiv dans les discours, intention généreuse dans les projets de création, stéréotype dans les représentations du secteur, l’idée d’interactivité et si possible de mise en mouvement du public, voire de métamorphose du spectateur en acteur de la proposition artistique, interroge. Au point que le terme de « spect’acteur » a même été proposé.

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II.3. Formes matérielles : l’espace du jeu. Créations et usages dans/de l’espace public (Catherine Aventin)

Ce programme de recherche sur les esthétiques des arts de la rue s’inscrit pour nous pleinement dans une thématique originale que nous explorons depuis près d’une dizaine d’années, c’est-à-dire les rapports entre espace public et actions artistiques et plus précisément les arts de la rue.

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II.4. Dramaturgie, scénographie, régie (Marcel Freydefont)

Deux postulats guident la réflexion sur les fondements esthétiques  de la représentation théâtrale :

- D’une part le théâtre est défini avant toute autre chose comme un dispositif spatio-temporel, un dispositif esthétique et social qui rassemble dans un même temps et un même lieu les acteurs et les spectateurs de la représentation d’une œuvre ou plus directement d’une action.

- D’autre part, le théâtre est entendu de façon extensive, synonyme de la notion de spectacle.

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II.5. L’imaginaire urbain dans son rapport aux esthétiques (Philippe Chaudoir)

Parler d'imaginaire urbain suppose de constituer la ville comme objet voire sujet d'un imaginaire collectif.

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II.6. Lire les spectacles : les caractéristiques d’une grilles d’analyse (Philippe Chaudoir)

Cette proposition conclusive du chapitre sur les formes et les dispositifs a comme objectif programmatique de dégager une approche méthodologique susceptible de fonder une typologie raisonnée des formes esthétiques mise en œuvre par les arts de la rue.

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III. Les intentionnalités esthétiques

Il s’agit, dans cette dernière partie, d’évoquer les systèmes de valeurs portés par les individus et les groupes se réclamant des arts de la rue, c’est-à-dire l’articulation des catégories esthétiques et éthiques à travers quatre registres d’interprétation : sens, identités, représentations et valeurs.

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III.1. Identité et relation esthétique (Marie-Hélène Poggi)

Poser la question de l’identité des arts de la rue, c’est admettre qu’au delà de la diversité des cas de figures qui composent ce secteur particulier du champ artistique, on peut faire l’hypothèse d’un principe opératoire d’identification qui s’appliquerait à tous et permettrait la réalisation d’une double opération

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III.2. Comment les arts de la rue parlent d’eux-mêmes : Une communication interpersonnelle de masse, des échanges polylogaux (Jean-Michel Rampon)

Il est possible de définir par polylogale toute situation de communication qui réunit plusieurs participants. A ce titre, le problème ne provient pas tant du nombre (d’au moins trois participants à un nombre en théorie infini, à l’instar de la présente liste rue), que de la difficulté à définir clairement la catégorie même de participants.

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III.3. Comment les arts de la rue parlent d’eux-mêmes : la liste rue du Fourneau ( Violaine Lemaitre)

« […] J'estime que la liste est un outil d'information, une sorte de journal, avec ses infos à chaud, ses petites annonces, ses éditos et ses pages d'opinion […], ses nouvelles du front (les chroniques de tournée de JL et consort), ses billets d'humeur, ses pages syndicales, ses rubriques économiques, ses revues de presse et tout et tout. Tout ça forme un ensemble vivant et qui m'est devenu indispensable, même si parfois ça frise dangereusement la presse de caniveau et le pugilat bas de gamme. »

C’est ainsi que Pierre Prévost, directeur artistique de la compagnie Acidu, définit la « liste rue» à laquelle nous allons nous intéresser ici.

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III.4. Esthétique de la fraternité ou sémiotique de l’alterité (Bernard Lamizet)

La réflexion sur les arts de la rue repose, d’abord, sur une méthode d’analyse et de lecture des identités dont ces expressions artistiques peuvent être porteuses. On peut, en particulier, relever quatre types d’identités qui peuvent être portées et représentées par les formes esthétiques des arts de la rue.

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III.5. Le contrat de co-présence : esthétique et politique (Emmanuel Wallon)

Je pars du constat que l’étude sociologique des publics telle que développée depuis quelques années est restée statistique, descriptive. Si on croise cette approche avec l’esthétique de la communication (réception/ émission), le spectateur n’est pas que récepteur mais agent, acteur des spectacles.

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III.6. Quel rapport au(x) territoire(s) et leur retour sur les esthétiques (Bernard Bensoussan)

Je suis chercheur au CNRS dans un groupe de recherche qui s’appelle le GRS (groupe de recherche sur la socialisation). Dans ce travail, je dirige un axe de recherche qui s’appelle « milieu de génération itinérant » : dans lequel nous faisons l’étude des processus de socialisation conçus comme des configurations de personnes dont les liens résultent d’intérêts communs, des personnes qui se trouvent dans des jeux collectifs.

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Conclusion

L’occasion offerte par cette recherche a permis, en effet, à la fois de stabiliser certaines connaissances mais aussi de mieux problématiser quelques questions centrales. Parallèlement, elle a été l’opportunuité de formuler des cadres méthodologiques qui peuvent être l’objet d’une exploitation plus systématique dans l’avenir, notamment en distinguant un ensemble de paramètres d’analyse significatifs et en construisant leurs articulations.

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Contributions complémentaires

L’impact social et territorial de l’utilisation des orgues de barbarie et de leur répertoire dans les animations de rue  (Frédéric Lamantia)

La présente recherche s’intéresse à la place des orgues de barbarie dans les animations sur la voie publique et plus spécialement dans quelques festivals

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Ci-joint (téléchargeable sous Acrobat Reader), les documents concernant cette recherche :

- Appel d’offres de la DMDTS

- Réponse du réseau

- Rapport intermédiaire

- Séminaire contributif à la Sorbonne

- Rapport final "Les esthétiques des arts urbains"