Éléments de mise en pageLes 3 niveaux de format en Word 5 |
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Joel Brogniart et Anne-Marie Mortier
© Université Lumière Lyon 2. Première publication novembre 1998. |
La mise en page a deux finalités, l'une esthétique et l'autre fonctionnelle, puisqu'elle doit faciliter la lecture et la compréhension du texte. Les deux points sont d'ailleurs étroitement liés - une présentation "brouillone" ou surchargée nuira autant à la beauté du document qu'à sa clarté.
Pour être efficace et agréable, la forme du document doit servir sa lisibilité à deux niveaux : il faut non seulement faciliter la lecture des lignes au fil du texte et mettre en lumière sa structure, mais encore favoriser l'appréhension globale de la page et des éléments qui la composent. C'est là la principale raison d'être des conventions typographiques - qui guident tout lecteur, sans même qu'il en soit conscient.
Les éléments composant la page gardent la même position dans tous le document.
Pied de page et en-tête comportent des informations communes à tout le texte, ou à une partie du texte : en général, numéro de page (dit folio) et titre du chapitre courant.
Le document dans son ensemble présente un minimum de caractéristiques communes qui lui confère son homogénéité : position des éléments composant la page, disposition des pages recto-verso ou recto seul, police de caractères du texte principal, etc.
La plupart du temps, il est organisé en différentes parties ou sections (pour un livre : pages de garde, chapitres, bibliographie, index, table des matières...), qui peuvent chacune avoir des caractéristiques particulières : la disposition du texte (texte des chapitres sur une colonne /vs/ index sur plusieurs colonnes), le contenu des éléments sur la page (rappel du titre du chapitre courant en pied de page ou en-tête, présence ou non du numéro de page...).
Au fil du texte enfin, les différences de forme éclairent la structure du contenu : elles mettent en évidence les différentes parties et leur hiérarchie (titre /vs/ sous-titre...) et signalent en outre les changements de statut du texte (texte de l'auteur /vs/ citations /vs/ notes...) Ainsi, tous les passages de même nature participent d'un même modèle typographique, autrement dit présentent une homogénéité de forme (format de paragraphe + format de caractères) qui renvoit à un même type de contenu et de niveau informatif :
La lecture sera d'autant plus aisée si la présentation respecte ce double principe : contraste de forme entre passages de nature différente / homogénéité des passages de même nature.
Corollaire de cette organisation en 3 niveaux de l'ouvrage imprimé, la mise en forme du document - et les choix qu'elle implique - comporte trois volets :
A4 = 21 cm x 29,7 cm |
A3 = 42 x 29 cm |
à la française = portrait |
à l'italienne = paysage |
recto | recto verso |
Au fil du texte, on marquera l'opposition entre les différents blocs typographiques en jouant à la fois sur la forme des caractères et sur celle des paragraphes.
Les principales variations concernent la police (dont dépend le dessin de chaque lettre ou signe), le corps (taille), la graisse (épaisseur du trait), et le style du dessin (romain /vs/ italique).
La règle est de ménager l'homogénéité des caractères au sein d'un même bloc typographique, les variations étant essentiellement utilisées soit pour signaler le passage d'un bloc d'information à un autre (texte de l'auteur /vs/ référence bibliographique /vs/ citation...), soit pour mettre en relief un mot ou groupe de mots au sein d'un paragraphe. En règle générale, il vaut mieux ne pas trop abuser des variations, sous peine de surchage.
Ce terme désigne la façon dont les lignes du paragraphe se répartissent entre les marges, et dont elles "s'appuient" sur elles.
aligné à gauche |
centré |
aligné à droite |
justifié |
Il s'agit des renfoncements du paragraphe par rapport au cadre normal du texte. Ils peuvent être de trois types : retrait à gauche, retrait à droite, et renfoncement supplémentaire de la 1ère ligne par rapport aux autres lignes du paragraphe (dit alinéa) :
Attention, ne pas confondre :
Les marges du document
qui déterminent le cadre du texte |
Les retraits de paragraphes
à l'intérieur du cadre du texte |
Commande Word :
Format / Document... |
Commande Word :
Format / Paragraphe... ou la règle |
Les taquets de tabulation fixent les positions sur la ligne où "saute" directement le point d'insertion lorsque, dans le texte, on insère des caractères de tabulation. (Pour le détail, voir en TD...). Ils servent à aligner en colonnes le texte de plusieurs paragraphes différents.
Format du document |
Menu |
Commande |
|
format feuille de papier : | A4, A3 etc. | Fichier | Mise en page |
orientation de la page : | Portrait / Paysage | ||
marges pour le document | -> cadre du texte | Format | Document |
disposition des pages : | recto / recto-verso | ||
disposition des notes : | fin du doc., de page, de section | ||
position en-tête / pied de page | Ici, incohérence du logiciel : devrait logiquement se régler dans la commande Format de document, mais : | Format | Section... |
Format d'une section |
Menu |
Commande |
|
disposition du texte | sur une ou plusieurs colonnes | Format | Section... |
en-tête / pied de page | -> position | ||
numérotation des pages | position du numéro type de numéro (romain, arabe...) n° de la 1ère page ? |
||
en-tête / pied de page | -> contenu | Affiche | En-tête Pied de page |
Format d'un paragraphe |
Menu |
Commande |
La règle |
interligne | Format | Paragraphe... | oui |
retraits gauche / droite / 1ère ligne (en plus des marges du document) |
|||
ruptures -> espace avant / après | |||
ruptures -> saut de page, solidarité | Format | Paragraphe... | - |
position des taquets de tabulation | Format | Paragraphe... Tabulations |
oui |
alignement |
- |
oui |
Outils de format de paragraphe dans la règle :
Tout logiciels de PAO qui mérite ce nom permet d'utiliser la technique des styles dont l'usage allège considérablement le travail de mise en page et le rend plus agréable.
Un style de paragraphe n'est rien d'autre que la définition d'un ensemble de caractéristiques de format, directement et globalement applicables à un paragraphe (la notion de "style" en traitement de texte reprend donc celle de modèle typographique). Le metteur en page peut à loisir créer ses propres styles, et modifier les styles pré-définis du logiciel.
Le principe de la technique des styles est assez simple, et ses avantages sont tels qu'elle mérite qu'on aille y regarder de plus près.
Sans devenir un "pro" en la matière, il est utile de connaître quelques unes des conventions de base - au moins celles dont le non-respect heurterait le lecteur le moins averti...
Au cours de vos études, vous aurez tôt ou tard besoin de vous informer sur certaines de ces normes - comme celles fixant le contenu et la présentation d'une bibliographie... Ne sous-estimez pas leur importance : nombreux sont les mémoires d'étudiants qui "perdent des points" à cause d'une bibliographie mal faite, d'une table des matières oubliée...
L'Imprimerie Nationale réédite régulièrement un ouvrage assez bien fait sur les normes typographiques : il est petit, bourré d'exemples, et se présente comme un lexique ce qui permet d'y "piocher" à sa guise. Voici la référence de l'édition 1997 :
Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, 3ème édition, Imprimerie nationale, 1997, 197 p.