"L'homme colla sur le papier la dernière lettre de son message. C'était R, qui terminait le mot CESAR.
Puis il plia la feuille et l'introduisit dans une enveloppe qui portait déjà une adresse, également constituée de syllabes et de lettres collées.
Il eût été plus facile d'utiliser les lettres-décalques dont on trouve des variétés dans les papeteries, mais le papetier ou la papetière aurait pu se souvenir de lui, pendant l'enquête, tandis qu'acheter France-soir est un acte presque invisible, et en tout cas innocent. C'était dans ce quotidien qu'il avait découpé ce dont il avait besoin, et un titre intérieur lui avait magnifiquement fourni les premiers mots de son message: FRANCE-SOIR moins FRAN donne :CE-SOIR.
Il ferma l'enveloppe et la glissa dans la poche intérieure de son léger veston d'été..."
Extrait de la première page de La Peau de César.

Malgré une mise en place de l’action un peu longue, nous sommes tout de suite portés par les rebondissements étonnants de cette enquête policière, dans laquelle comédie et réalité s’entremêlent jusqu’à devenir indissociables. Dans le théâtre des Arènes de Nîmes transformé pour l’occasion en un lieu maudit, nos soupçons se dirigent vers chacun des acteurs, ainsi que vers les personnages qu’ils interprètent.


Suspens et prises de bec de stars au rendez-vous, chacun veut la peau de César, mais au final, qui parviendra à l’avoir ?
Mis à jour le 13/06/03 - Mise en page Maud MERIEUX