René BARJAVEL (1911-1985)

Né à Nyons, René Barjavel devient d’abord employé de banque, puis il choisit le journalisme sans gloire de la province, et travaille au Progrès de l’Allier au début des années 1930. Alors qu’il est critique de cinéma au Merle blanc d’avant guerre, il entre chez Denoël comme chef de fabrication.
La guerre arrive. Commence une période de sa vie qui sera beaucoup reprochée à l’écrivain: celle où sa signature se lit dans les journaux de la collaboration, Je suis partout ou Gringoire. Réfugié pourtant dans le sud de la France, il y anime l’Écho des étudiants. Mais entre-temps la gloire a frappé à sa porte. Son premier roman, Ravage (1943), décrit une formidable panne d’électricité et ses conséquences apocalyptiques.
Entré par la grande porte dans le domaine de la science-fiction, c’est dans ce genre que Barjavel va signer ses oeuvres les moins périssables. Pourtant, son oeuvre y est peu fournie, alors qu’il publie abondamment des livres de littérature générale (Tarendol, 1946), des essais (Cinéma total, 1944) et d’innombrables articles, dans ses chroniques de Carrefour, puis du Journal du dimanche.

Barjavel, qui fut critique de cinéma, de théâtre, de télévision, a écrit aussi beaucoup de scénarios, de dialogues ou d’adaptations pour le grand écran. Il laisse une oeuvre abondante, où la science-fiction occupe une place prépondérante. Pourtant, il avait été vivement critiqué par la jeune "nouvelle science-fiction française" des années 1970.

Mis à jour le 10/07/03 - Mise en page Maud MERIEUX