César ne cesse de remporter bataille sur bataille et obtient une renommée extraordinaire dans le monde entier. C’est un véritable culte qui lui est voué (on nomme même le mois de juilllet de son prénom : " Julius " ; on marque la monnaie à son effigie et on lui accorde le titre de " divus " : divin). Il est alors nommé dictateur à vie et n'a de cesse de combattre ses ennemis tout en modernisant l'administration de l'empire (extension du droit de vote, octroi de terres aux combattants,...).
César songe à se doter d'un titre royal qui confirme son pouvoir et assure la pérennité de son oeuvre au-delà de la mort. Avec sa maîtresse, Cléopâtre, reine d'Égypte, il veut se faire consacrer fils d'Amon, à tout comme Alexandre le Grand. Le 15 février de l'an 44 avant JC, le fidèle Marc Antoine pose sur la tête de César le diadème des rois grecs. Mais la foule proteste et le dictateur ôte lui-même la couronne et l'envoie au temple de Jupiter.
Jules César projette quand même d'accepter le titre de roi pour la partie orientale de l'empire romain à l'occasion de la réunion du sénat à la curie de Pompée, un mois plus tard, le jour des Ides de mars.
Ses proches, y compris sa femme Calpurnie, l'avertissent qu'un grave malheur le menace et lui font part de mauvais présages, mais il n’écoute personne. Or, pas moins de soixante sénateurs, qui craignent pour l'avenir des institutions républicaines, complotent contre César. Parmi eux, Cassius, l'ancien chef de la flotte de son ennemi Pompée, qui est déçu que son ralliement à César ne lui ait pas rapporté plus d'honneurs.
A peine installé dans la salle, sous la statue de Sylla, César est provoqué par un sénateur et celui-ci sort un poignard. A ce signal, tous les autres conjurés se jettent sur lui. Selon le récit de l'historien Suétone, Jules César est frappé de 23 coups de poignard par eux. Parmi les conjurés, Brutus (peut-être son propre fils), en qui, il a placé toute sa confiance.
En voyant que Brutus est aussi dans la mêlée, il lui lance en grec "Toi aussi, mon fils", interprété comme une phrase de désespoir ou au contraire comme une malédiction à l'adresse du traître au sens de: "Qu'il t'arrive à toi aussi le même sort!".
César se recouvre alors de sa toge. Les comploteurs s'enfuient, leur méfait accompli, tandis que le corps de la victime se vide de son sang. Trois esclaves le ramènent à sa demeure.
Selon la tradition, Jules César est incinéré sur le Champ de Mars.

Mis à jour le 13/06/03 - Mise en page Maud MERIEUX