Trait dominant de la personnalité de Le Clézio : la discrétion, une timidité annoncée. Il aime le silence. Né à Nice en 1940, Famille d'origine bretonne installée à I’île Maurice. Tout enfant il écrit déjà et souhaite devenir écrivain (et même éditeur). Voyageur infatigable (le Mexique, Panama, l'Afrique ... ) il met à profit ses expériences vécues auprès des pauvres, des délaissés, afin de créer un voyage intérieur, dans l'écriture qui doit montrer l'autre côté des choses, la violence et les misères du monde occidental, le monde où l'homme se sent comme escamoté dans sa recherche des valeurs essentielles de la vie.

J.M.G. Le Clézio commence sa carrière d'écrivain reconnu en 1963 avec le roman Le Procès Verbal couronné par le prix Renaudot. Sa production suit un rythme de croisière régulier (un roman tous les deux ans, une trentaine à ce jour). On distingue deux grandes périodes dans cette production marquées par une évolution nette du style, d'abord une dénonciation souvent hardie, reflet de la violence qui agresse et meurtrit les êtres, puis une écriture plus apaisée faisant la part belle aux marges de silence qui entourent les mots, à la recherche de la prose poétique. Cette écriture riche s'attache à rendre perceptible la beauté du monde, la vie secrète qui l'anime, le silence mais tout autant le tumulte, la diversité des éléments naturels et leurs associations. Ouverture vers les symboles et la mise en valeur des mythes.