-      Politiques d’aménagement, de planification

-      Processus de développement urbain, péri-urbanisation

-      Processus de Métropolisation

-      Gouvernement urbain

 Philippe CHAUDOIR, maître de conférences HDR

-      Les politiques culturelles

-       Espaces publics ;  équipements culturels

-       Approches sociales de l’urbanisme

 Franck SCHERRER, professeur

-       Les services urbains comme champ de l’urbanisme

-       Politiques d’aménagement et de planification

-       Politiques d’aménagement comparées (Canada, Italie, Liban)

Projet scientifique de l'équipe

Les objectifs

L'équipe se donne comme objectif de travailler à la fois sur les dynamiques sociales, économiques que spatiales qui recomposent les espaces, les fonctions et les sociétés urbaines, et sur l'évolution des dispositifs et des pratiques d'intervention des acteurs publics ou privés qui concourent à sa transformation et que l'on désigne d'une façon un peu globale sous le terme de politiques des villes.

Dans cette perspective, il prend en compte les évolutions qui se sont produites récemment; en particulier le fait que si les politiques urbaines ont longtemps été cantonnées aux domaines traditionnels de l'aménagement, du cadre de vie, de l'habitat et des services urbains, selon des approches "aménagistes" à caractère essentiellement technique, elles ont aujourd'hui considérablement élargi et modifié leurs modes d'intervention. L'importance prise à présent par les enjeux économiques, sociaux culturels et environnementaux, dont la nature apparaît de plus en plus complexe, impose tout à la fois l'élargissement de leurs champs d'action et le renouvellement de leurs modes d'intervention. Ces évolutions ont également conduit à reconnaître une pertinence accrue aux niveaux de gestion locale, et en particulier aux grandes villes, dont la décentralisation institutionnelle n'a fait qu'entériner l'aspect le plus institutionnel.

Le fait que l'on parle davantage aujourd'hui de politique des villes que de politique ou d'aménagement urbain est symptomatique de ce renouvellement comme le sont également l'adoption de démarches contractuelles ou la multiplication de dispositifs d'intervention de plus en plus spécialisés et territorialisés qui cherchent à coller au plus près des réalités locales.

Cette démarche se veut ouverte à la pluridisciplinarité et à la variété des approches scientifiques de chacun autour d'un champ d'investigation commun : l’interface entre les modalités de l’action collective urbaine et les dynamiques territoriales. Elle propose d'aborder ce champ d'investigation à partir d’une formulation problématique commune appliquée à des domaines précis.

La problématique : La recomposition urbaine et ses effets en retour sur les modalités de l’action urbaine

Les dynamiques en cours, qu'elles soient de nature économique, culturelle ou sociale, provoquent de profonds bouleversements, non seulement sur les espaces à l'intérieur des villes, mais également sur le rôle et les fonctions des villes dans les espaces régionaux, nationaux et internationaux. L'équipe souhaite approfondir la connaissance de ces transformations pour développer ses recherches selon deux entrées :

- celle de l'évolution du rôle des villes dans les recompositions territoriales en cours, en mettant l'accent sur les interférences entre le fonctionnement interne des systèmes urbains et les effets des déterminants extérieurs. Les recherches concernant ce thème feront suite aux travaux déjà réalisés par plusieurs chercheurs de l'équipe sur les processus d'internationalisation des villes et sur les enjeux de la métropolisation à l’échelle des armatures urbaines

- celle des dynamiques d'évolution à l'intérieur des villes : il s'agit d'analyser l'incidence des transformations historiques, socio-économiques, culturelles, environnementales, sur la recomposition et le fonctionnement des espaces, des acteurs économiques et sociaux.

En retour, la redéfinition des modalités de l’action collective urbaine dans le champ de la ville et de l'aménagement invite à s'interroger sur le repositionnement des différents niveaux de l’intervention publique. Cette démarche ne vise pas seulement à considérer les dimensions institutionnelles et instrumentales des politiques urbaines et d'aménagement territorial, mais se place également du côté des pratiques des acteurs sociaux concernés par ces interventions et par leurs enjeux. Elle vise aussi apporter une attention particulière à la recomposition des systèmes d'acteurs dans les processus de décision et d'action ainsi que de leurs rôles, qu'il s'agisse d'acteurs publics ou privés, d'individus ou de groupes sociaux, mais également de praticiens professionnels, et à son adaptation aux nouveaux enjeux de l'aménagement urbain. La territorialisation et la portée aménagiste des politiques publiques sectorielles, le renouvellement de la planification urbaine, la contractualisation et l’articulation des échelles de gouvernement urbain sont au centre de cette réflexion.

Les domaines d'application

Afin de limiter le champ de la recherche, cette problématique sera poursuivie par quelques entrées ayant une pertinence particulière et sur lesquels les membres de l'équipe ont des acquis et des expériences de recherche déjà substantiels :

a - Les politiques de planification et d'aménagement

Dans ce domaine, il s’agira d’analyser comment les politiques publiques, qu’elles soient locales, régionales ou nationales, tentent d’apporter des réponses aux dynamiques de transformation des espaces urbanisés, tout en prenant en compte le poids croissant des déterminants extérieurs, et à arbitrer entre la recherche de l’efficience économique et celle du maintien d’un minimum d’équité territoriale. A cet égard, l’adoption récente des lois Voynet, Chevènement et SRU, qui relancent l’ingéniérie de la planification territoriale, ouvre un champ de recherche particulièrement intéressant sur les effets de ces politiques territoriales.

b – la territorialisation des politiques urbaines sectorielles 

Ce domaine d'application se prête à l'analyse de la recomposition des territoires de l'action urbaine, plus particulièrement perçue au travers de la gestion des services et de l'organisation des politiques sectorielles. Il s'agit de comprendre les logiques de construction des nouvelles échelles territoriales et d'évaluer leur pertinence, tant aux niveaux politique qu'institutionnel et administratif, notamment en décryptant les modifications des systèmes d'intervention et de la répartition des rôles entre les différents acteurs, ainsi que l'émergence de nouvelles démarches d'intervention contractuelles et transversales dans la gestion et le développement des entités territoriales.

c- La métropolisation

Cet axe envisage d’étudier, sous différents angles et à différentes échelles, les processus de métropolisation. Au cours de ces dernières années, la profonde transformation des systèmes productifs, des évolutions sociales sensibles  et d’importants sauts technologiques, le fort décloisonnement des économies nationales et leur intégration croissante, ainsi que l’émergence et le renforcement de structures politiques), ont eu et ont toujours une très forte incidence sur les villes tant au plan inter qu’intra-urbain : concentration accrue des populations, des richesses et des activités dans les villes les plus importantes, étalement urbain, polarisation sociale, modification sensible des armatures urbaines, ….

Il ne s’agira pas seulement de décrire les phénomènes en cours mais bien d’avantage de s’attacher à l’analyse des processus, acteurs et systèmes d’acteurs qui portent ces évolutions, les induisent, les génèrent. Il s’agira également et à l’inverse d’analyser l’incidence de ces évolutions sur les villes, sur leurs populations, leurs activités ainsi que sur les systèmes d’acteurs qui en ont la gestion.

d - L'évolution des rapports entre techniques, territoires et sociétés urbaines dans les modes d'intervention normatifs liés à des savoir-faire professionnels

Concernant aussi bien le champ des services et des réseaux techniques que celui de l’architecture, de l’urbanisme, des espaces publics, etc. cette approche se caractérise par le croisement systématique des relations entre techniques, sociétés et territoires urbain, en interrogant la généalogie des normes et des savoir-faire professionnels dans la gestion et l’aménagement urbain. Elle invite également à prendre en compte les dimensions de la temporalité dans les interventions qui s'appliquent à la ville, en particulier la dimension intergénérationelle du développement durable des villes.

e - Territoires, temporalités, culture

 Ce domaine d'application qui croise dynamiques urbaines et modalités de l’action collective envisage, de manière privilégiée, le champ culturel comme support et symptôme des transformations économiques, sociales et spatiales contemporaines, en particulier dans l’espace urbain. A cet égard, quelques objets de recherche se distinguent tels que:

-ceux concernant le rapport entre processus de patrimonialisation des territoires et développement économique.

- ceux concernant la question des temporalités, envisagée en terme d’interaction entre les temporalités longues des modifications de l’espace lui-même, des institutions et des structures sociales et économiques et les temporalités courtes, en particulier celles procédant de l’évolution de nos modes de vie. De ce point de vue, sous l’angle des politiques culturelles, la mise en relation des logiques lourdes et reproductibles (l’équipement) avec celles d‚une ritualité (le festival), voire même avec celles de l’éphémère (l’événementiel), constitue un angle d’attaque de ce croisement.

A cet axe se rattache un réseau de recherche international "Arts de Ville" autour des problématiques du développement culturel en espace urbain.

f- Les approches comparatives

 Si la plupart des chercheurs ont des intérêts de recherche relatifs à l’espace régional et national, ils ont aussi souvent une expérience portant sur d'autres régions françaises et sur des pays étrangers. L’approche comparative transversale au regard des autres domaines d’application sera systématiquement développée à partir des programmes de coopération scientifiques existants comme de nouveaux programmes internationaux.

Fonds documentaires :

Documentation de l'Institut d'Urbanisme de Lyon. En particulier, fonds de recherches du CREGS, de l'équipe VES, du DEA "Villes et Sociétés" et l'ensemble des rapports de recherche du Plan Urbain.

L'implication dans les programmes nationaux et internationaux en cours

Les échelles de planification territoriale. Approche comparée Lombardie, Piémont, Rhône-Alpes à partir de l'analyse d'opérations d'aménagement à   Milan, Turin et Lyon.,  programme de l'Agence Rhône-Alpes de Recherche en Sciences Humaines, 2001(resp. Novarina G.)

Initiative communautaire INTERREG II C – Programme opérationnel « Méditerranée occidentale – alpes latines »

La nouvelle géographie de l’action publique dans l’aménagement du territoire, programme de recherche du groupe d’Experts auprès du Centre d’Etudes et de Prévision du ministère de l’intérieur, 2000-2002 (Responsable : F. Scherrer)

Réseau de recherche «RUSE» (Réseau Urbain des Sciences de l’Espace), Université de Picardie (CEFRESS), l’Université de Lyon 2 (IUL), Ecoles d’Architecture de Nantes et de Rouen, Musée des Arts et Traditions Populaires, Université d’Avignon, Université de Lausanne, Université de Toulouse le Mirail, Université de Montpellier, Université de Pau, CNRS (P. Chaudoir)

 «Généalogies de la Ville Nouvelle : L’Isle-d’Abeau – Le Vaudreuil – Rives de l’Etang de Berre», Programme d’Histoire et d’Evaluation des Villes Nouvelles Françaises, avril 2001, Ministère de l’Equipement, des Transports et du Logement, Premier Ministre. (P. Chaudoir)

Zone Atelier bassin du Rhône – Programme Environnement, Vie et Sociétés du CNRS

Ouvertures :