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Dernière mise à jour le 5/03/08

Thème 39-A Action / Territorialisation

du projet quadriennal 2006-2010 de l'UMR CNRS 5600 "Environnement, Ville, Société"

 

 

Sous-thème E – Dynamiques culturelles et développement urbain

 

Le lien territoire et culture est habituellement employé pour présenter le contenu des cultures locales (modes de vie, pratiques, rites, croyances, savoir-faire) très inscrites dans un périmètre spatial. Le contour de cet espace dessiné par l’histoire, la géographie ne correspond pas forcément aux découpages électoraux ou administratifs.

Cette question du lien territoire / culture peut d’abord être interrogée, sous l’angle de l’action collective et publique, du point de vue du rôle des politiques culturelles dans le développement urbain (voire métropolitain) en intégrant la dimension de la place des formes esthétiques en espace public (P. Chaudoir). La prise de conscience, par les collectivités territoriales, des enjeux de la culture, tout autant en terme de rayonnement international que de « cohésion sociale », pour aller vite, a impliqué souvent une redéfinition du contour de l’action publique (Cf. recherche PUCA, sous la direction de Paul Boino, sur les services publics culturels au risque de la métropolisation). Cette action (et les formes qu’elle prend), peut être un analyseur des enjeux de territorialisation de l’action publique. C’est le cas, en particulier, du travail entrepris sur la place de la Culture dans la politique de la ville (sous la direction de P. Chaudoir et J. De Maillard – PACTE-CERAT), avec comme dimension sous-jacente, la question des recompositions territoriales et institutionnelles dans les processus de métropolisation. Ainsi, à travers ces travaux, les champs investis sont multiples (politique de la ville, espaces publics, projets d’aménagement, maillage et aménagement culturel du territoire, tourisme, politiques d’image,…).

L’approche de Chantal Gérard s’intéresse aux concepts d’aménagement culturel, de développement culturel et de politiques culturelles, qui recouvrent toute l’action institutionnelle accomplie dans le domaine de la culture par des acteurs gérant un espace précis. Depuis 20 ans, l’emprise du pouvoir central sur la vie culturelle de notre pays se transforme sans équivoque, mais non sans difficulté en rôle de conseil, d’expertise, de recours. Pendant ce temps les collectivités locales affirment leur prise de conscience de la culture comme enjeu essentiel dans l’image de leur politique générale par leur engagement financier. Ainsi, le champ culturel est-il actuellement habité par des acteurs institutionnels nombreux qui, par outils juridiques interposés (contrat de développement culturel, contrat de la politique de la ville, contrat de plan. etc…), ont à affronter les difficultés d’une coexistence souvent mal définie. Le multi-partenariat qui en découle sur un même projet occulte souvent la répartition des compétences. Ce thème du financement culturel et l’enjeu de l’expertise artistique sont au cœur d’un article –en réecriture- « Une action de décentralisation culturelle : le soutien au cinéma des collectivités locales » soumis aux Annales de Géographie.

Parallèlement, c’est une approche réticulaire de la construction de territoires « sociaux » qui est au centre de la démarche de Frédéric Lamantia.
Plusieurs études de cas lui ont permis de mieux connaître les processus entraînant la création d'un territoire "social" autour de pôles artistiques d'excellence comme les maisons d'opéra ou les théâtres. Ces nœuds de réseaux que sont les théâtres lyriques participent également à la vie économique d’une ville et d’une région et positionnent ces dernières dans l’espace européen.  L'approche géographique qui consiste à analyser un phénomène culturel comme un système produisant du territoire par l’action d’acteurs et de leurs réseaux, semble ainsi pertinente.

 

Projets en cours et à venir :
Recherches sur les dynamiques culturelles et le développement urbain
Le rôle territorial des collectivités publiques s’est singulièrement accentué  avec la montée en charge de la décentralisation et les vagues successives de transfert de compétences. Il en résulte à la fois une augmentation des enjeux liés à la question locale et l’entrée dans un système de compétition entre villes. Ces enjeux et ces concurrences accrues se déclinent de deux manières. Au plan interne, cette question va traverser les thématiques du développement dans toutes leurs formes : développement local, économique, social, voire culturel. Ces logiques du développement impliquent la sortie d’un certain modèle unitaire et la reconnaissance, de fait, de hiérarchies territoriales et d’une diversité de publics. Ainsi, paradoxalement, la prise en compte de ces diversités et la sortie d’un modèle homogène de l’action publique va poser la question de la cohésion sociale : comment reconnaître la diversité tout en maintenant la cohésion ? C’est une des questions centrales de bien des politiques territoriales depuis plus d’une vingtaine d’années.
Au plan externe, c’est à travers, cette fois, les thématiques de l’image et du rayonnement de la ville que vont se décliner ces nouveaux enjeux. En effet, une autre question qui se pose aux collectivités pourrait s’exprimer ainsi : comment se positionner face à la multiplicité des registres territoriaux, dans une perspective à la fois nationale et européenne (voire internationale) ?
L’action publique locale est donc prise aujourd’hui dans une triple injonction : développer ses territoires à partir de leurs ressources endogènes, se positionner face à d’autres territoires partenaires ou concurrents, maintenir la cohésion sociale. Cette triple injonction constitue le fondement d’un nouveau champ de légitimité complexe. La culture, parce qu’elle porte à la fois des valeurs expressives, une forte capacité d’image et des valeurs universelles de cohésion, paraît être une sorte de véhicule privilégié de l’action publique face à cette injonction. Ainsi la mise en tension de ces trois paramètres va se traduire par des formes de prise en compte contrastées de la question culturelle, pouvant apparaître comme contradictoires. Cette approche a été particulièrement traitée à travers l’analyse de la place de la culture dans les dispositifs de la politique de la ville, dans une évaluation des contrats de ville de Vénissieux, de Grenoble, de Strasbourg et de Sénart (Cf. CHAUDOIR, P., DE MAILLARD, J. : Culture et politique de la ville). Elle se poursuit, à l’échelle de la région Rhône-Alpes, par un travail d’analyse de l’aménagement culturel régional du territoire, aujourd’hui en phase terminale.

 

Recherche sur les services publics culturels au risque de la métropolisation
Cette recherche, pour le compte du PUCA, et sous la direction de Paul Boino, repose sur une équipe comprenant des chercheurs et doctorants de l'équipe "Villes et sociétés" (Paul BOINO, Philippe CHAUDOIR, Viviane CLAUDE, Virginie BOURDIN, Rachel LINOSSIER, Guillaume BORDET), une étudiante de l'Institut d'Urbanisme (Nicole GUIDOLET), des chercheurs du Laboratoire médias et identités de l'IEP de LYON (Bernard LAMIZET, Jean-Claude RAMPON) et un chercheur de l'ISH (Bernard BENSOUSSAN).

Elle pose essentiellement qu’entre les politiques publiques et leur territorialisation descendante, d'une part, et les rapports entre usagers et agents des services publics, une échelle intermédiaire reste relativement peu explorée : les espaces métropolitains ; les systèmes d'acteurs qui en assurent la gouvernance ; les mutations d'ensemble (le processus de "métropolisation") auxquelles ces derniers doivent faire face ; les priorités qu'ils définissent et vis-à-vis desquelles ils décident d'adapter les services publics dont ils ont la charge ; l'incidence de ces choix quant aux contenus, aux modes et aux normes de fonctionnement des services ; les rétroactions que cela induit sur la ville et en l'occurrence, la manière dont l'adaptation des services qu'ils ont conduit, reflète, institutionnalise, voire organise peut-être la polarisation sociale de l'urbain.
Le cadre de recherche proposé vise à analyser les relations réciproques qu'entretiennent mutations urbaines et éclatement des services publics, à travers l'étude d'un processus concret de territorialisation, conduit par un système d'acteurs localisés qui assure la gouvernance d'une aire métropolitaine. Par rapport à ce cadre problématique et ces hypothèses, la recherche porte sur les services publics culturels dans l'agglomération lyonnaise.

 

Recherche sur les esthétiques des arts de la rue

Cette recherche est menée pour le compte du Ministère de la culture et de la communication (DMDTS) sous la direction de Philippe Chaudoir

 

Mise en place d’un réseau de recherche européen : Arts de Ville - Développement culturel et espace public urbain
Un réseau de chercheurs impliqués dans ce champ d’analyse a été constitué sous la responsabilité de Philippe Chaudoir. Il dispose, d’ores et déjà, d’un appui du Ministère de la Culture et d’un soutien de principe de la DIV. Ce réseau est constitué pour partie de chercheurs de l’UMR, d’enseignants-chercheurs d’autres universités françaises et des écoles d’architecture, de doctorants, de personnes qualifiées, ainsi que de chercheurs d’universités ou d’organismes de recherche européens (Espagne, Pologne, Roumanie) et canadiens.
A l’occasion de sa constitution, une démarche de mise en commun de ressources est en train de s’engager autour d’un recensement de travaux sur le thème. Par ailleurs, quelques initiatives de recherche et/ou de valorisation sont en cours :

puce

Recherche sur les enjeux culturels et urbains du travail de mémoire (programme interministériel de recherche « Cultures, villes et dynamiques sociales ».

puce

Implication dans un séminaire « itinérant » : Scènes Invisibles, sur les thématiques de la culture et de l’espace public.

 

Chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants, et personnes qualifiées impliquées  :

Augoyard Jean-François

Directeur de recherche au CNRS CRESSON Grenoble - UMR 1563 Ambiances architecturales et urbaines

Aventin Catherine             

Architecte CRESSON Grenoble

Chaudoir Philippe             

MCF Lyon Institut d’urbanisme de Lyon

Chaumier Serge           

 MCF Dijon

Faure Isabelle

Directrice Adjointe NACRE

Freydefond Marcel             

Ecole d’architecture Nantes

Gonon Anne                     

ATER Dijon

Lamizet Bernard

Professeur IEP Lyon

Le Brun-Cordier Pascal     

Professeur associé Paris I

Poggi Marie-Hélène                 

MCF Université d’Avignon

Rampon Jean-Michel

MCF IEP Lyon

Sagot-Duvauroux Dominique

Professeur d'économie à l'Université d'Angers et Chercheur au laboratoire d'économie sociale de Paris I

Scherrer Franck

Professeur Institut d’Urbanisme de Lyon

Tran François   

Ecole d’architecture de Lyon

Verdeil Eric

UMR 5600

Wallon Emmanuel                    

PR Université Paris 10

           

Projet récent terminé : Le phénomène multiplexe en France
Un groupe de travail s’était constitué au sein de l’UMR (V.Bourdin, C.Gérard, J-F Perrut) pour constituer un projet de numéro de revue sur le phénomène multiplexe en France. Le multiplexe est un objet très représentatif de notre thématique. Ce groupe s’est proposé de l’appréhender en identifiant trois types de dimensions et enjeux : économiques, territoriaux et culturels et une entrée privilégiée par les stratégies des acteurs publics et privés. Par l’univers qu’il promeut et les pratiques qu’il sous-tend, l’ampleur du phénomène multiplexe en France interroge sur ce nouveau type « d’espace public ». Publication achevée : Géographie et Cultures, n°53, printemps 2005,  « Les cinémas multiplexes : de nouveaux territoires culturels ? ».

 

Chercheurs ayant donné leur accord pour participer, à titre principal ou secondaire, au sous-thème
CHAUDOIR Philippe (Lyon 2)
SCHERRER Franck (Lyon2)
BOINO Paul (Lyon2)
VERDEIL Eric (CNRS)
LAMANTIA Frédéric (Lyon2)
GERARD Chantal (CNRS)